La rue de la Vierge Noire doit son nom à une Vierge, en bois noir, exposée il y a longtemps dans la chapelle d’une maison à proximité de la place Sainte-Catherine.
« Pendant 36 ans, la Direction générale (DG) Personnes handicapées était établie Rue de la Vierge Noire à Bruxelles, dans les bâtiments du Centre 58.
Par conséquent, beaucoup de personnes parlaient de la ‘Vierge Noire’ ou de la ‘Rue de la Vierge Noire’ quand ils voulaient faire référence à la DG Personnes handicapées.
En 2008, la DG Personnes handicapées a déménagé vers la Finance Tower en face du Jardin Botanique à Bruxelles.
Cependant le surnom Vierge Noire est encore souvent utilisé ».1
© KIK-IRPA Archives de l’Institut Royal du Patrimoine Artistique, Bruxelles ; cliché M157226 ; photographe inconnu.
Le Centre 58 est né en tant que parking. Il est alors appelé « Parking 58 ». C’est le premier parking à étage de Belgique.
Il est construit à l’occasion de l’exposition universelle de 1958 pour accueillir les voitures des visiteurs, attendus en grand nombre.
Les anciennes Halles centrales sont démolies pour lui faire place.
Le Parking s’agrandit progressivement tout au long des années 1960 pour augmenter sa capacité et sa rentabilité, suivant les règles les plus innovantes de l’époque en matière de technique constructive.
En 1965, une série de services administratifs y sont transférés.
La démolition du Centre 58 commence en 2017.
Un nouveau Centre administratif de la Ville de Bruxelles, appelé « Brucity », est construit à sa place. Il pourra accueillir 1700 employé·e·s à partir de l’automne 2022.
Entre la fermeture du Centre 58 et le début des travaux de démolition, l’installation progressive du site du chantier délimite temporairement des marges.
Elles longent le périmètre, protégées par une grille et une toile semi-transparente
© Elisabetta Rosa
© Elisabetta Rosa
Un habiter nocturne se fait place dans ces marges, comme le révèlent des planches de lit et des bouts de cartons.
Il y a des souvenirs qui sont liés à ce bâtiment.
En octobre 2021, j’ai rencontré Monique.
Elle habitait dans un hôtel reconverti en hébergement solidaire pour femmes sans-abri lors du premier confinement.